01 February 2019 : 09:44
La Folle Journée donne la parole aux jeunes
La Folle Journée donne la parole aux jeunes !
Le Fonds de dotation et l’Université de Nantes proposent aux étudiantes et aux étudiants de la licence Philosophie-Musique, de devenir des apprentis journalistes musicaux pendant La Folle Journée du 30 janvier au 3 février 2019.
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« Carnets de voyages » de Maxime Robin
Mercredi 30 janvier 17h30, salle Marco Polo
Big Band de l’université Frédéric Chopin de Varsovie
La musique, c’est avant tout ça, le partage.
Pour un des premiers concerts de la folle journée, le Big Band Chopin de Varsovie annonce haut en couleurs ce qui semble être l’essence même de la musique, mais pas n’importe quelle musique, celle du partage.
La chef d’orchestre et compositrice japonaise Miho Hazama nous propose un masterpiece du jazz américain (from Herbie Hancock), pour un big band polonais, dans un festival de musique classique français.
Cet interlude et ouverture jazzy sur un festival de musique principalement classique prouve et renforce la volonté de la Folle journée de transmettre à un public large ainsi que de briser les barrières culturelles, souvent génitrices d’appréhensions, entre les genres musicaux.
Piano, guitare, cuivres, contrebasse et batterie, dirigés d’une main aérée et attentive, nous livre un jazz fluide, qui fait swinger la tête du public. Les applaudissements après chaque solo nous placent dans une atmosphère bienveillante. Plus tard, ce sera au tour de Piotr Kostrzewa, fondateur du Big Band et percussionniste reconnu, qui prendra la suite de la compositrice japonaise, et qui d’une main dansante, nous présentera son adaptation de Duke Ellington, Tony Klatka et Pat Metheny pour cette formation virevoltante.
Mercredi 30 janvier à 21h – salle Marco Polo
Gaspard Dehaene, Claire-Marie Le Guay, Sinfonia Varsovia, Mihhaïl Gerts
Épique mais lancinant, complexe mais accommodant, ingénieux mais concordant, le contraste que nous propose Gershwin est tellement vif que les mots peinent à l’expliquer. Il s’agit ici de mettre en avant une rencontre fortuite mais féconde : un George Gershwin en puissance, qui renouvelle de manière orchestrale un jazz d’influence New Orléans en vogue aux Etats-Unis dans sa Rhapsody in Blue (qui emboîte ainsi le pas au mouvement “Blue” qui prendra forme par la suite dans le monde); un Maurice Ravel en transition, qui inaugure son premier concerto, pour piano et orchestre en sol majeur, moyennant une influence Gershwinienne suite à leur rencontre à New-York en 1927, sans pour autant oublier ce qui fait sa réputation: un contraste majeur / mineur saisissant et intriguant, un mélange de moments de tensions et de détentes imprévisibles avec des mélodies légères et apaisantes.
Ce bel orchestre symphonique de Varsovie, dirigé par Mihhaïl Gerts, se plaît au jeu de Gershwin et semble ne faire plus qu’un lors des mélodies plus reposantes, sublimé par deux pianistes de haute voltige : Gaspard Dehaene et Claire-Marie Le Guay. Bluffant !